
Le président du Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri), Midani El-Daoui, a exprimé un optimisme prudent concernant la saison agricole en cours, soulignant que les grandes cultures, notamment les céréales, devraient donner de bons résultats. Selon lui, un total de 1 250 000 hectares a été consacré à la culture des céréales cette année, avec des perspectives de récolte encourageantes.
Dans une intervention ce matin sur Jawhara FM, El-Daoui a cependant alerté sur l’absence de planification en amont, notamment concernant les prix de vente qui n’ont pas encore été définis, ainsi que le stockage des récoltes. Il a insisté sur l’importance de prendre des mesures préventives pour éviter les déséquilibres sur le marché, qui pourraient affecter les agriculteurs.
Par ailleurs, le président du syndicat a évoqué un autre défi majeur pour les producteurs tunisiens : la propagation persistante de la cochenille, un insecte nuisible aux figues de barbarie. Cette infestation continue de causer des pertes importantes dans la culture de ce fruit emblématique.
Concernant le cheptel, El-Daoui a fait part d’une grave pénurie de bétail. Selon ses prévisions, le prix des moutons ne devrait pas descendre sous les 1000 dinars, même pour ceux pesant moins de 20 kg. Il a précisé que les prix des moutons continuent d’augmenter, oscillant actuellement entre 52 et 56 dinars par kilogramme, ce qui pourrait alourdir la facture pour les éleveurs et les consommateurs.
En revanche, des nouvelles plus positives sont attendues du côté des olives. Le président du syndicat a annoncé qu’une récolte record d’huile d’olive est attendue pour la saison prochaine, avec une production estimée entre 500 000 et 600 000 tonnes. Il a toutefois souligné qu’une préparation minutieuse est nécessaire pour gérer cette abondance de manière optimale.
Enfin, El-Daoui a lancé un appel à la présidence de la République pour la création d’un comité de suivi des secteurs agricoles clés, afin d’assurer une gestion plus efficace des défis agricoles actuels et futurs. Ce comité, selon lui, devrait être directement supervisé par la présidence pour garantir une prise de décision rapide et adaptée aux enjeux du secteur.